Chaque année, début novembre, je fais le point sur mes lectures des douze derniers mois : du 1er novembre de l’année précédente au 1er novembre de l’année en cours. L’idée : dresser un bilan annuel sans prétention, mais avec enthousiasme, et surtout mettre en lumière des autrices et auteurs qui mériteraient d’être (un peu) plus connus.
Cette année, mes lectures en anglais ont surtout porté sur des noms déjà bien installés : parfait, cela me permet de ne retenir que deux titres dans cette catégorie, et d’élargir un peu le top francophone à quatre romans (ce qui m’évite, avouons-le, de devoir trancher entre quatre coups de cœur). Et puis, de toute façon, mon site, mon bilan, mes règles !
Top 2 anglophone :
Numéro 2 :
The Enemy de Charlie Higson
Dans un Londres dévasté par une épidémie qui transforme les adultes en créatures monstrueuses, les enfants doivent apprendre à survivre seuls. The Enemy est un roman haletant, entre horreur et aventure, qui parle autant de courage que de perte d’innocence.
👉 Une lecture post-apo nerveuse et efficace, aussi prenante qu’émotive.
Numéro 1 :
Toxxic de Jane Hennigan
Suite directe de Papillons de nuit (arrivé premier de mon top 2024), Toxxic poursuit l’exploration d’un monde bouleversé par l’effondrement des rôles sociaux et des genres.
Jane Hennigan y interroge avec force et justesse les notions de pouvoir, de maternité et de reconstruction dans un futur où rien n’est acquis.
👉 Un roman dystopique intelligent, sombre et terriblement humain.
Top 4 francophophone :
Numéro 4 :
20 Heures Academy d’Olivier Schoonejans
Dix journalistes s’affrontent dans une télé-réalité où il s’agit de décrocher le poste suprême : présenter le 20 Heures d’une grande chaîne nationale. Satire grinçante du monde médiatique et de la course à l’ego, ce premier roman frappe juste, quelque part entre cynisme et lucidité.
👉 Une belle surprise, aussi acide qu’amusante.
Numéro 3 :
Qu’un sang impur de Michaël Mention
Avec ce roman coup-de-poing, Michaël Mention mêle tension sociale, désinformation et violence latente pour peindre une société au bord de l’implosion. Réalisme cru, écriture sèche et regard implacable : on referme le livre un peu secoué, et c’est tant mieux.
👉 Puissant, dérangeant, nécessaire.
Numéro 2 :
Le malheur des uns de Frédéric Ernotte
Renan Frost vend le malheur des autres : pour un prix, il provoque ruine ou désastre dans la vie de parfaits inconnus. Sur cette idée délicieusement amorale, Frédéric Ernotte tisse un thriller noir, ironique et rythmé, qui interroge la jalousie ordinaire.
👉 Un petit bijou d’humour noir et de tension psychologique.
Numéro 1 :
Cœurpol de Marie-Catherine Daniel
Découvert dans le cadre du jury du Prix Aventuriales, ce roman de science-fiction humaniste a été mon immense coup de cœur de l’année. Dans un futur post-apocalyptique, Marie-Catherine Daniel met en scène des personnages cabossés, lumineux et profondément humains.
👉 Poétique, engagé, émouvant : un texte qui fait battre le cœur, vraiment.
Et maintenant ?
Comme toujours, la sélection est subjective, le classement un brin arbitraire… mais ces six titres m’ont accompagnée, bousculée ou émerveillée cette année. Et c’est bien là tout ce qu’on demande à un bon livre, non ?
Céline Saint-Charle 