« Entrez dans la danse,
Voyez, comme on danse,
Sautez, dansez,
Embrassez qui vous voudrez »
Voilà ce qui me trotte dans la tête depuis que je me suis réveillée ce matin. J’ai mis un moment à identifier que ce sont des paroles extraites de la chanson « Nous n’irons plus au bois ».
Outre l’attaque évidente contre un symbole fort de la République, c’est une fois de plus la vie quotidienne qui était visée hier à Nice, les loisirs normaux de la vie de famille.
Nul besoin d’y être pour imaginer les discussions animées de tous ces gens qui profitaient de la douceur d’un soir d’été, qui rentraient tranquillement chez eux en commentant le feu d’artifice. Les enfants qui courent quelques mètres devant, tout excités d’être autorisés à veiller si tard. Les chiens qui hument avec délectation toutes ces odeurs inconnues, la truffe frémissante. Les grands-parents qui cheminent à petits pas lents.
Des instants de bonheur simple qui font que l’existence prend tout son sens.
Et puis, encore une fois, l’indicible.
Et pourtant, nous continuerons à entrer dans la danse, à sauter, à danser, à crier, à rire, à nous retrouver. Et à embrasser qui nous voudrons.
Ne vous en déplaise, messieurs les terroristes, nous continuerons à aller au bois.