Alors, je vous préviens d’entrée de jeu : si vous êtes du genre à préférer les livres courts que l’on avale en une poignée d’heures, passez votre chemin. Car je vais vous parler d’une trilogie dont chaque tome dépasse allègrement les 1000 pages…
Aujourd’hui, c’est le 1er novembre, la fête des morts et tout et tout. Entre deux nettoyages de pierres tombales, prenez deux minutes pour vous pencher sur Justin Cronin et sa captivante série post-apocalyptique composée de Le passage, Les douze et City of Mirrors (paru en anglais en mai 2016, et qui ne saurait tarder à être traduit).
Des bidouillages scientifiques sous couvert de recherches gouvernementales ont créé une race de mutants d’une force extraordinaire, qui dévastent le monde. Une communauté s’est créée, où les humains survivent comme ils le peuvent, sous la menace constante d’attaques des « Viruls ».
Les trois tomes décrivent avec minutie la vie de la communauté, les événements qui ont amené l’apocalypse, et ce qui se trame dans l’ombre. Les douze tribus attendent leur heure. Seule Amy, une étrange jeune fille plus complexe qu’il n’y paraît, est en mesure de venir en aide aux survivants.
Le tour de force de Cronin n’est pas seulement d’avoir imaginé un énième monde dévasté. Non, il réussit à glisser de multiples interrogations sur la place de l’homme sur la planète, le droit à la survie, les relations humaines et leurs conséquences. On suit ce monde étrange sur plus d’un siècle, avec des flash-backs qui éclaircissent peu à peu les nombreux mystères.
Il faut accepter de plonger en apnée dans le verbe de Cronin, dans son écriture dense et âpre, s’immerger totalement dans cette épopée fascinante. Préparez-vous à en rêver, à y penser à n’importe quel moment de la journée (y compris longtemps après en avoir fini la lecture), à voir votre cerveau peuplé d’images des nombreux rebondissements.
Cronin, c’est un voyage, une expérience à part entière. On adore ou on déteste, mais on ne peut pas rester indifférent. A mi-chemin entre la fantasy et la Bit-Lit (qui est pourtant un genre que je n’aime pas d’ordinaire), cette trilogie est à mon sens le nouveau Seigneur des Anneaux (oui, oui, j’assume la comparaison).
Si je devais isoler un personnage de la trilogie et le désigner comme mon préféré, ça serait Wolfgast, sans hésitation. Et vous ?
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